Moi. Qu'est-ce que représente ce mot ? Mon enveloppe corporel ou mon âme ? Mon cerveau ou mon cœur ? Mes parents mon nommés Toma Arvydas. Je suis née pendant que le soleil se levait, en faisant rayonner les beaux paysages de Lituanie : Le 25 décembre, à 8h42.

Il n'y aurait dû en avoir qu'un seul. Jonas ou Toma, lui ou moi, le frère ou la sœur. Mon père le voulait lui, ma mère nous voulait nous. Elle regrette encore sûrement ce choix, car sans moi, nous n'en serions pas là...
J'ai actuellement 21 ans, mon frère aussi, c'est normal d'ailleurs, puisque nous sommes de faux jumeaux : un garçon et une fille. Cela va bientôt faire 3 ans que je n'ai plus de nouvelles de lui, il n'a pas réussit à gérer la pression qu'il avait sur ses épaules, et j'étais impuissante face à notre père. Veux tu que je te raconte notre histoire... mon histoire ?

N'entretiens pas l'espoir de ce qui ne peut être espéré.

Comme je l'ai déjà dit : mon père, du moins, cet homme dont le sang coule dans nos veines ne voulais que mon frère, c'est comme ça, pour lui les femmes sont des moins que rien. Malheureusement, cela n'avait pas suffit à faire fuir notre mère qui était tombée follement amoureuse de lui. C'est ainsi qu'elle nous à donner naissance à Jonas et moi. Nos parents étaient assez jeunes lorsque notre mère tomba enceinte, ils ne s'y attendaient pas du tout, ce qui provoqua beaucoup de problèmes. Malgré tout, la naissance de mon frère fut une très bonne nouvelle pour notre père, de plus, ils avaient tout deux ces mêmes yeux sombres. Notre famille n'a jamais eu vraiment de gros problèmes d'argent même après notre arrivée au monde, nos grands-parents maternels avait une petite fortune qui fut mis sur nos comptes, à mon frère et moi.
Malgré notre date de naissance, nous n'avions pas grand chose en commun, il grandissait vite et avait comme une aura de bonté et de gentillesse qui l'entourait, c'était un grand rêveur, moi je ne grandissait pas bien, et la timidité m'empêchait d'aller vers les autres, on aurait put croire que j’étais invisible derrière lui. Mais ça ne nous à jamais empêcher de très bien nous entendre, il me défendait lorsque notre père me criait et m'injuriait, et je jouait avec lui lorsqu'il s'ennuyait. Il était mon meilleur ami et il m'avait jurer de ne jamais m'abandonner.
Notre enfance s'écoula sans problème particulier, notre paternel était souvent en voyage, nous ne le voyions pas souvent, et lorsqu'il rentrait c'était pour féliciter mon frère de ses bonnes notes et de son assiduité à l'école. Cet homme ne m'a jamais traité beaucoup d'attention, et lorsqu'il le faisait, c'était pour me lancer un regard noir et pour me demander pourquoi le bon dieux avait bien put lui donner une fille, cet être si faible et sans aucune utilité, tout juste bon au ménage. Je l'ai toujours hais de tout mon être, et sa présence me dégoûtait de l'espèce des mâles. Le seul homme en qui j'ai toujours eu confiance était mon frère jumeaux, sa gentillesse m'a sauver bien des fois et il ne me montrait jamais ses faiblesse.
Même aujourd'hui je ne sais pas très bien lorsqu'il s'est fissuré à l’intérieur. Tout ce que je sais c'est qu'il à commencer peu à peu à se renfermer sur lui même, il n'avait plus emprise sur lui même, je le voyait dépérir à vue d’œil. Notre paternel n'arrangeait pas les choses : Il l'insultait de lâche, de mauviette, mais mon jumeaux ne réagissait jamais, il était indifférent. Cependant, peu avant notre 18 ème anniversaire, un jour où mon père en vint aux mains avec moi et m’acensa d'un violent « Tu me dégoûtes, je regrette que tu sois née. Si seulement tu n'avais jamais vu le jour, ton frère aurait réussit à devenir quelqu'un d'important. » avant de me gifler, Jonas réagit. Ce fut comme si il sortait d'une longue léthargie. Lui habituellement si calme, il se leva brutalement du sofa sur lequel il était allonger et se jeta sur notre père, ses yeux lançaient des éclairs et un rictus de haine lui défigurait le visage. Il prit notre paternel au col et le poussa contre le mur, il lui chuchota quelque chose qui provoqua des tremblements chez notre père qui tomba à genoux sur notre parquet. Il disparut le lendemain de nos 18 ans. Ce fut ma mère qui m'apprit son désir de changer d'air. L'un de ses amis était partit étudier aux États-Unis, à New-York et logeait dans le studio de l'une de ses tantes, il avait proposé à Jonas de l'accompagner pour voir du Pays et pour voyager un peu... Il avait accepté.
J’attendis un an avant de me lancer à sa recherche, espérant qu'il m’envoie une lettre, une carte, un coup de téléphone, n'importe quel signe de vie... Il n'en fit rien et je ne le revit pas. C'est pourquoi je suis arrivée à mon tour dans la Grande Pomme. J'ai réunit mes économies pour me louer un petit deux pièces miteux dans un quartier qui n'est guère rassurant une fois la nuit tombée. L'une des premières choses que je fit fut de me trouver un petit job, histoire de ne pas tomber à sec à n'importe quel moment et de pouvoir rester le plus longtemps possible ici. Je fut embauchée dans une petite discothèque appeler « Black Raven » par les clients.
Actuellement, je ne sais même pas si il est encore en vie. Après m'être rendue à l'adresse de son ami, il m'a avouer que mon frère était partit de son côtés quelques mois à peine après être arrivé au studio et qu'il ne l'avais pas revu depuis ce moment. Je n'ai aucune idée de ce qu'il à put se passer pour que nous en arrivions là, mais je compte bien le découvrir et le retrouver. Cependant, son ancien colocataire m'a donner une piste : Sur ce monde de rêve appeler Insomnia, nous pouvons rencontrer des personnes qui viennent de tout les pays. Peut être réussirais-je à l'y retrouver là bas... ?

Une douce brise me tira peu à peu de mes songes. Mon oreiller était dure sous ma tête, et tout mon corps me semblait raide, comme si je m'étais endormie sur une planche en bois ou sur le sol de la salle qui me servait de chambre/salon/salle à manger. J'étais sur le dos, mais pas dans sous mes couvertures, pas dans mon lit, pas dans ma chambre, pas dans mon appartement. Minute... Comment ça pas dans mon appartement ?! Je me relevât sur mes fesses aussi vite que je le put et écarquilla les yeux, fouillant du regard l'endroit où je me trouvais. Je n'avait jamais connut de pareils décors, des étoiles passaient juste à côtés de moi, des gros morceaux de roches qui devaient être des astéroïdes me frôlaient littéralement, et je pouvais discerner au loin des formes qui ressemblaient à des planètes. Un ciel étoilé s'étendait à l’infini devant mes yeux, comment était-ce possible ?

« Qu'est-ce que c'est que ce délire... ? «  murmurais-je d'une petite voix qui montait dans l’aiguë.

Comment avais-je put me retrouver là ? Je me souvenais très bien de la soirée que j'avais passer la veille, ainsi que de mettre mise au lit ! Je n'était aller à aucune fête louche et personne n'avait pénétré mon 2 pièces. J'avais un peu fumer avant de m'endormir, mais rien de bien méchant, une simple cigarette bourrée de nicotine et d'autres choses bonnes pour mes poumons et pour mon corps. De plus, la tenue que je portais me paraissait très différente de mon T-shirt troué extra large qui faisait office de pyjama. Je me levais lentement, de peur d'avoir le tournis et de retomber les quatre fers en l'air. Tout me paraissait tellement beau et en même temps tellement effrayant, je ne reconnaissais rien de ce qui m'entourais, il était impossible que se soit la réalité, pourtant la sensation n'était pas la même qu'un rêve ordinaire.

« Et si j’étais dans... » chuchotais-je en abaissant la tête vers mes pieds.

Je ne finit pas la phrase tant la surprise me coupa le souffle : Je portait une paire de mocassins noirs vernis assortit à de grandes chaussettes d'un blanc éclatant qui remontait jusqu'au dessus de mes genoux. A partir de cet endroit apparaissait un petit jupons en dentelle bleu nuit avec des petites bandes de la même couleurs que les bas. Une mèche de cheveux me tomba devant le nez lorsque je me mit à réajuster les plis de ma ce que je pensais être une jupe. Soit c'était une blague de mauvais goût... Soit j’étais vraiment dans un rêve... Je préférais largement la deuxième possibilité... Mes cheveux avaient perdu leur couleur châtains clairs tirant vers le blond pour devenir... Blanc ! Oui, blanc ! Aussi blanc que de la neige, aussi blanc qu'une toile ou qu'une feuille vierge ! Ah non... là désoler mais non ! Même dans un rêve je me voit mal affublée d'une crinière blanc, ça fait trop « pure » et dieu seul sait que je ne le suit pas ! Rien que l'état de mon esprit dit le contraire !
Ce fut donc en poussant un soupir à fendre l'âme que je repoussa d'un geste la mèche sur le crane, avant de frôler... Un nœud. Eh bien, mazette, j'allais de surprises en surprises depuis mon arrivée ! Quelle allure je devais avoir... Une jeune femme déguisée en une sorte de soubrette aux cheveux blancs peut être ? Ou une danseuse du can-can affublée d'un jolie petit nœud ? Pitié... Qu'on ne me réserve plus de surprises de ce genre.
Je n'avais plus tellement hâte de continuer les découvertes de mon nouvel accoutrement, mais la curiosité était trop forte et je céda au bout de quelques secondes. J'avais un petit tablier couleur blanc cassé (ENCORE du blanc?!) noué autour de la taille qui faisait la même longueur que mon jupons foncé. BINGO, la réponse était la proposition une : Je devais ressembler à une soubrette aux cheveux blancs. Quelle idée... De toute façon ça n'allait pas avec ma taille !... Quoique, attendez une secondes ! J'avais un peu l'impression d'avoir rapetissé, mes pieds avaient l'air plus menus, ma poitrine plus... Oh mon dieu, il y avait bien quelque chose qui clochait ! Ma poitrine avait quasiment disparue ! Ah l'aide, appelez Sherlock, mon meilleur atout séduction s'est fait la malle !
Tout ça ne voulait dire qu'une seule chose : J'avais l'apparence d'une môme de 14 ans, peut être 15 à la limite... Non, même à cet age j’étais un peu plus grande ! Je devais frôler les 1m54 là ! Après avoir longuement réfléchit à la chose, je devais avoir 14 ans maximum. Ne me dites pas que je vais devoir refaire une crise d'adolescence ?! Très peu pour moi merci !
Ce fut à ce moment que j’entendis comme le son d'une voix murmurer un mot, un Nom.

-Lys...

Sans savoir pourquoi, je sentais que ce mot désignait mon être tout entier. Le Lys... Quelle esprit tordue quand même. N'est-ce pas la fleur de la mort ? Après tout, ma nouvelle apparence ne me répugnait pas tellement... Elle commençait même à me plaire.