Amy se résigna donc à partir vivre chez son père biologique. Bien que cela ne l'enchantait guère, on ne lui avait pas donné le choix. Sa mère à peine enterrée, elle fût expédiée à New York. Une ville bien trop bruyante pour elle, qui était habituée à une vie calme et reposée. Son père, qu'elle ne connaissait que de nom, lui ouvrit pourtant sa porte avec joie. Après des années de passions, ses parents s'étaient séparés aux deux ans de leur fille. Monsieur était devenu directeur entre temps, il n'avait donc plus trop de temps pour elles. Une faute que Madame ne pouvait plus supporter. Gagnant la garde exclusive, elle disparue dans sa contrée natale. Et c'est dans un petit village qu' Amy passa la plus grande partie de son enfance. En Australie.

Alors, quand on l'envoya dans cette immense ville, une ville qui ne dormait jamais. Elle en fit longtemps des insomnies. Le bruit des voitures la gênaient, les chiens hurlant la nuit l'apeuraient. Et plus que tous, sa mère lui manquait. Âgée d' à peine huit ans, Amy n'arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Et pourquoi on l' avait arrachée à sa patrie. Pourquoi elle, elle n'avait rien, alors que sa mère était morte. Elle détestait New York. Son père essayait de créer des liens avec elle, mais il faut dire qu'elle ne lui facilitait pas la tâche.

Refusant d'aller dans une nouvelle école, elle y fût la aussi contrainte. Et comme on la forçait à y aller, elle refusait de travailler correctement. De suivre les ordres de sa maîtresse, ou de faire ses devoirs. En échec scolaire la première année, Monsieur Brown décida qu'elle aurait cours à domicile. À force de patiente, son entourage réussi à l'amadouer. Sa gouvernante, les dames de ménage, et même son père. Au bout de quelques mois, ils étaient tous entrés dans sa poche. Ce dernier était d'ailleurs devenu fou d'elle, et l'aimait plus que tous au monde.


Directeur du Bronx Zoo, il n'avait pas trop de temps à lui accorder. Mais dès qu'elle le pouvait, elle lui rendait visite. Elle adorait les animaux, et peu à peu, elle réussie à mieux dormir. Puis réussie à ce remettre de l'accident de voiture d'on elle et sa mère avait été victimes. Mais qui, pour cette première, avait été fatale. L'année d'après, Amy accepta d'entrer dans une école privée. Non pas à New York, mais dans les proches environs. Pour faire plaisir à son père, qui n'aimait pas la voir rester cloîtrée chez eux. Une année passée avec la gouvernante lui avait permis d'avoir un bon niveau. Et c'est, sans trop de difficultés qu'elle s'intégra. Malgré son drôle d'accent, elle se trouva rapidement des amies.

C'est dans ce contexte paradisiaque qu'elle grandit en toute quiétude. Pendant son enfance, on l'inscrivit chez les scouts. Mais dans une branche laïque. Une lubie de son père, pour la rendre indépendante. Comme il travaillait pour le bien des animaux, elle demanda bientôt les siens. Monseigneur fut le premier. Un husky blanc et marron. Puis suivit d'autres bestiaux, des serpents, pour la plupart. C'est donc sans se poser de question qu'elle décida de devenir vétérinaire.

elle aime bien Insomnia

« Huuuum. »

Tel était le premier mot qui sorti de sa bouche le jour oú elle atterrie dans Insomnia. . Amy se leva, d'abord avec difficulté, puis avec une aisance toute naturelle. A coté d'elle se trouvait une étrange épée, presque aussi grande qu'elle. Et certainement très lourde.

La nature même de cet endroit faisait penser à un rêve. Mais ce n'était pas un des siens. Ses rêves à elle n'avait pas la couleur dégueulasse d'un chewing-gum trop mâché. Amy ce pinça, et la douleur lui fit comprendre que cet endroit était un autre monde. Un monde ou elle avait atterrie par mégarde. Ouais, probablement une erreur de casting. Ils avaient dû la confondre avec une petite princesse. Pas de chance les gars, ce bled lui plaisait, elle s'accrocherait à lui comme une sangsue sur une plaie ouverte. Un endroit comme celui l' à était fascinant, même si la couleur était ignoble.

Il fallait qu'elle se trouve un miroir. Et vite. Voyant qu'il n'y en avait pas, elle se mit à se maudire. Si seulement elle pouvait en avoir un, juste un instant, histoire de savoir. Et presque aussitôt, elle sentit quelque chose dans ses mains. Un petit miroir. Quoi ? C'était quoi ce bordel. Hurlant, elle le lâcha précipitamment et tomba à la renverse. Puis la curiosité reprit le dessus et elle rampa lentement vers lui.

Pourrait t' elle un jour revenir chez elle ? Ou revoir un jour ses serpents, son chien ? Fermant prudemment les yeux, elle respira lentement. Prête à découvrir l' étendue du carnage. Car après tous, dans tous les films, les héros avaient toujours une tronche différente une fois qu'ils se retrouvaient dans un jeu vidéos. Ou dans un monde différent. Mais ce n'était pas bien grave, dans tous les cas, ce serait une apparence qui leurs correspondaient un minimum, non ? Mais une double surprise l'empêchèrent de pousser son fameux cri. Premièrement, elle avait une apparence à laquelle elle ne se serait jamais attendue. Et secundo, elle sentait une main glacée sur son épaule. Amy se retourna lentement, retenant instinctivement son souffle...